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Entre deux eaux

7 novembre 2008

Pourquoi?

Pourquoi fut mon premier mot. Alors que la plupart des bébés se disputent un "maman" ou un "papa", qui font la joie de leurs parents, les miens, perplexes, ont assistés à un "pourquoi", dépités. Je suppose que les avantages du point de vue scolaire que peuvent apporter une telle prédétermination à la curiosité scientifique et intellectuelle les ont par suite pleinement rassurés, et que la fierté de me voir par la suite réussir là où ils l'espéraient a éludé cette déception de ne pas avoir en premier prononcé leur nom. Pourquoi, donc fut mon premier mot. Je l'ai ensuite tellement utilisé que je ne saurai dire combien de fois je me suis retrouvé le cul par terre à demander "pourquoi?".

On comprend donc pourquoi j'ai tot fait d'apprendre à utiliser ce mot. Le malheur, c'est qu'alors que je m'époumonais, que je m'exerçais à parler pour pouvoir poser ce "pourquoi?", il semblerait qu'autour de moi, aucun bébé n'ait été prédisposé à me répondre en prononçant comme premier mot "parce que". Mes questions sont toujours restées sans réponses. Que je demande pourquoi ma famille est différente, pourquoi les gens que j'aime d'en vont sans prendre le temps de m'expliquer ou meurent violemment, pourquoi mon bonheur fait tant de mal autour de moi, tout simplement pourquoi je suis encore là, personne n'ose avancer un "parce que". Vous me direz, je n'attend de personne d'avoir prononcé un "parce que" à la naissance pour me répondre, mais il faut reconnaitre qu'on pourrait y voir un certain professionalisme, une capacité innée pour me répondre. Je me contenterai d'un banal prononceur de "maman", tant qu'il puisse m'apporter un élément de réponse. Mais les gens semblent fuir devant ce problème, ils ont semble t'il une certaine appréhension à me répondre, comme si le fait de rationnaliser ce qui m'arrive pouvait le rendre contagieux. On préfère largement ne pas comprendre, car ainsi, ça n'arrive qu'aux autres.

Seulement voilà, l'autre c'est moi. Et le fait de me personnaliser doit vraiment effrayer, si bien que tous ceux trop proches de moi préfèrent fuir.

A force de ne pas comprendre, j'ai fini par adopter certaines logiques illogiques comme des vérités absolues, indiscutables. Ce qui explique certaines de mes réactions spontanées, si peu naturelles aux gens normaux. Ceux ci ne me comprennent pas, et, comme à mon habitude, je me demande: Pourquoi?

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6 novembre 2008

Mon sourire est l'antéchrist

Ici ou ailleurs, mes mots ne résonneront pas. J'ai depuis longtemps perdu cette flamme qui faisait se tordre les ventres et se serrer les gorges, tout celà pour apprendre un autre language, plus égoïste, plus consacré au bonheur personnel qu'à l'échange, à la découverte. J'ai troqué mes valeurs contre mon bonheur. Mais aujourd'hui que mon bonheur m'a été ravi, trop aveugle que je n'ai été pour le voir partir, je reste assis, comme un enfant gâté à qui on aurait tout d'un coup enlevé les parents sources de tout ce qui le rendait heureux. Et je cherche désespérément à substituer à ce vide toutes sortes de situations, de personnes, de substances, d'états, de plaisirs éphémères...

Bien sur, celà entraine des hauts et des bas. Tous ces pas très hauts et ces très très bas me donnent la nausée. Cet océan de vie me dégoute et me fascine à la fois. L'avantage, c'est que je n'ai pas à me demander si j'ai fait le bon choix puisque je n'avais pas le choix. Je n'ai qu'à patiemment attendre que m'emporte l'écume de ma rancune.

Si bien que j'en suis venu à la conclusion que dieu hait mon sourire. Cette capacité que j'ai à toujours sourire peu après avoir pris un camion dans la tête l'a toujours énervé et il cherche à éliminer ce sourire. Par tous les moyens dont il dispose, meurtre, vol, médisance, et même certaines capacités dont lui seul dispose, Dieu tente jour après jours de détruire mon sourire. Il ne veut plus m'entendre raconter mes malheurs en rigolant, il veut que mon état de choc soit perpétuel, et non plus éphèmère. Mais à force de poser tous ces obstacles sur ma route, il a fini par faire décliner ma santé mentale, tant et si bien qu'il n'arrivera plus à effacer ce sourire. Je suis maintenant un fou lâché au milieu de gens normaux, mon sourire cachant des démons qu'aucun être humain ne pourrait maitriser. Dieu a créé en moi la légion infernale qui emportera ce monde, et c'est pourquoi il cherche à détruire mon sourire, afin que vienne sur cette Terre la fin du monde que nous connaisssons. Mon sourire est l'antéchrist, Dieu veut le faire disparaitre car elle est la prison de tous les maux que j'enterre au fond de moi depuis ma naissance, et qui déferleront sur le monde lorsque le gardien sera mort.




"Est parti papa, a laissé bébé"
"Ici l'hopital de Rangueil"
"J'aurais aimé reussir cette fois"
"Ton père au moins, ne se montrait pas"
"Le coeur a lâché"
"C'est ta faute si elle est malade"

"Tu m'as détruite, à jamais"

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Entre deux eaux
  • Très vite,le ciel s'obscurcit. Son cri déchirant fit s'effondrer les murs autour de lui.Son torse s'ouvrait en deux. Lorsqu'ils arrivèrent, il était agenouillé devant les cendres de son coeur, condamné à vivre pour le restant de ses jours entre deux eaux.
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